Portrait de Femme: Malahayati 2 octobre 2022 – Publié dans: Non classé, Portraits
Son éducation et son mariage
Au XVI -ème siècle, un royaume musulman appelé Sultanat d’Aceh.
Malahayati était la fille et la petite-fille d’amiraux très respectés. Elle obtint un diplôme d’études islamiques, puis elle s’inscrivit à l’académie militaire du sultanat, elle y tomba éperdument amoureuse d’un commandant de l’armée Maritime. Ils se marièrent et vécurent heureux. Leur bonheur fut de courte durée, un affrontement éclata entre l’armée du sultanat et l’armée portugaise. Le combat fit rage, son époux mourra sur le champ de bataille.
Dévastée, elle jura de le venger. Elle fit une requête au Sultan. Elle lui demanda l’autorisation de créer sa propre armada composée essentiellement de veuves de l’armée.
Première femme amiral
Il accepta et elle devint la première femme amirale de l’histoire. Malahayati se donna pour mission de protéger les frontières et les routes commerciales du sultanat sans relâche. Elle lutta quotidiennement contre les visées coloniales des Portugais. Elle se fit très vite un nom et elle fut très vite respectée tant ses exploits étaient extraordinaires. Son armée était entièrement féminine. Elle parvint à tuer le commandant de l’armée hollandaise et à emprisonner son frère.
Nommée commandante de la garde royale et ministre des affaires étrangères. La reine d’Angleterre Elisabeth 1er très impressionnée, demanda à la rencontrer afin de traiter avec elle. Malahayati mourut finalement sur le même champ de bataille que son mari quelques années plut tôt.
Aujourd’hui à Sumatra, des hôpitaux, des écoles et des routes portent son nom. Il est plus profitable pour tous de faire confiance aux femmes et d’arrêter de nous infantiliser.
Dieu merci de m’avoir honoré par l’islam.
Quand je pense qu’il y a 50 ans au pays des « Lumières », les femmes devaient passer par leur époux pour signer leurs propres chèques et disposer de leur propre argent. Il est grand temps que les hommes se séparent de leur machisme culturel. Bien souvent la culture vient en confrontation avec la religion.
Nous sommes par essence émancipées. C’est à nous de prendre nos places et de s’imposer comme ces femmes dont nous lisons les récits.
Ne laissons aucun homme dicter ses propres règles alors qu’Allah lui-même nous a déjà honorées. Nous sommes la moitié de la communauté et nous mettons au monde l’autre moitié.
Nous sommes le pilier.
Un pilier doit se tenir debout et droit.
Relève la tête honorable bédouine.
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